Le Maïdo dévoile l'originalité géologique de l'île où deux mondes s'opposent : un cœur d'île effondré et chaotique et des pentes externes au profil apaisé. Au long de cette ligne de rupture, la nature offre des spectacles de lumière. Au lever du jour, le soleil levant souligne d'un trait doré les crêtes environnantes plongées dans un théâtre d'ombres. La magie opère tout autant au soleil couchant qui, selon la météo, plonge dans une mer de nuages ou dans l'océan. La haute altitude est marquée par le Grand Bénare, troisième sommet de l'île, dont les parois verticales sont le refuge des pétrels, oiseaux marins endémiques de l’île. Confrontée à une sécheresse chronique, la végétation de landes de la planèze connaît des incendies répétés qui mettent en péril une biodiversité encore fragilisée par l'invasion de plantes exotiques.
Selon la légende, le haut de la planèze, entre le Petit et le Grand Bénare, aurait été le domaine du roi Phaonce, chef d'un groupe d'esclaves en fuite. Depuis lors, ce coin de ''terre brûlée'', reste imprégné de la mémoire du marronnage.