Depuis 2020, le Parc national porte le projet de « valorisation écologique et paysagère de la Route nationale 3 ». En se concentrant sur le corridor du Col de Bellevue, il vise la diminution de l’impact de la route sur la biodiversité et le paysage. Financée par le Plan de relance, une étude est en cours par le biais d'un groupement de bureaux d'étude locaux. Elle a pour objectif la rédaction d'un programme d’actions opérationnel, et des dossiers techniques nécessaires aux travaux.
Des ateliers avec les acteurs du territoire
Ce jeudi 22 juin se sont réunis la majorité des partenaires du projet pour deux ateliers, l'un sur la biodiversité et l'autre sur le paysage. L'objectif de ces ateliers était de contribuer à la définition du programme d'actions opérationnel. En particulier, il s'agissait de nourrir le travail d’inventaire des actions à produire. Mais aussi de discuter de la temporalité des objectifs à atteindre et de l’enchaînement des interventions à anticiper.
Ont participé aux débats sur la biodiversité, quatre partenaires représentant l'Ave2m, la Commune de La Plaine-des-Palmistes et la Deal. Et pour l'atelier paysage, sept partenaires venus de la Région, du Département, de la Cirest et également de la Commune. D'autres échanges viendront en complément, notamment avec l'ONF et d'autres associations locales.
L'indispensable sensibilisation du public
À l'unanimité, la sensibilisation du public en amont des travaux de renaturation a été définie comme prioritaire. La Route des Plaines est en effet connue sur ce tronçon sous le nom de Route des fleurs. Une partie des habitants de la commune, et même d'ailleurs à La Réunion, se sont attachés aux espèces à fleurs qui ont été plantées sur les abords de la route. Parmi ces espèces, on trouve l'azalée ou l’hortensia. Malheureusement, la majorité d’entre elles fait partie des plantes exotiques envahissantes de La Réunion. Leur invasibilité peut atteindre 5 / 5 pour le territoire, et certaines figurent parmi les plus envahissantes au monde. Elles font à ce titre déjà l’objet d’actions de lutte, suivant les recommandations du Groupe Espèces Invasives de La Réunion (GEIR).
Parmi les autres sujets abordés, les partenaires ont débattu de l'équilibre à trouver entre innovation et coûts raisonnables de renaturation. Le nombre de délaissés à aménager pour le public, à maintenir pour la maintenance ou à fermer a ainsi occupé une partie des ateliers. Il s'agissait de définir ici aussi un équilibre, entre valorisation du patrimoine, diminution des impacts et facilitée de gestion.
Prochaine étape : la finalisation du programme d'actions opérationnel
Une fois ces échanges terminés, la prochaine étape sera la finalisation du programme d'actions opérationnel. Il sera présenté pour validation à l'ensemble des acteurs qui se sont impliqués depuis le début du projet. La dernière phase de l'étude sera alors consacrée à deux dossiers techniques : les esquisses d’aménagement et les itinéraires de renaturation.