C’est à la force des poignets qu’une cinquantaine d’élèves ont appris aux côtés des équipes du Parc national à reconnaître et arracher des plantes particulièrement invasives : longose, raisin marron, myrte, frêne de l'Himalaya, et goyavier dans les hauteurs du Brûlé.
Au Brûlé, les milieux naturels font face à des plantes invasives qui remontent des milieux urbanisés vers les milieux naturels. Ces espèces prolifèrent rapidement, et se dispersent depuis quelques années à la lisière de la forêt de la Roche-Écrite, menaçant l'intégrité du cœur de parc national.
La forêt de la Roche Écrite est l'habitat du Tuit-tuit, espèce d’oiseau forestier en danger critique d’extinction, emblématique des hauts du Nord de l'île. Elle abrite une cinquantaine de couples, présents uniquement dans cette forêt et nulle part ailleurs dans le monde.
Au cours d’une matinée d’arrachage des espèces invasives les élèves dionysiens ont fait le plein de connaissances sur la biodiversité et de la nécessaire préservation des milieux.
Bravo à tous les participants des collèges Reydellet, Deux-Canons, Chaudron et les Lycées Leconte de Lisle et Levavasseur. Lutter contre les espèces invasives c’est un pas de plus vers la restauration des milieux...
Remerciements spéciaux aux enseignants, encadrants, ainsi qu'à nos partenaires, l'Académie de La Réunion, la Direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DEAL) de La Réunion, l'Office national des forêts, la Mairie de Saint-Denis, le Département, et la CINOR qui a d’ailleurs mis à disposition des participants une camion-benne pour pouvoir évacuer et valoriser les déchets organiques. Cela va permettre d'éviter la reprise de ces espèces invasives arrachées qui quittent ainsi le milieu naturel.
Des chantiers, toute l’année !
L'éducation à l'environnement fait partie des missions historiques des Parcs nationaux. Les Parcs nationaux contribuent à l’émergence d’une culture de la nature et renforcent l'appropriation des territoires protégés par les habitants, les usagers et les scolaires, nécessaire pour faire évoluer les comportements afin de garantir la protection à long terme de leurs patrimoines naturels, culturels et paysagers.
Lutter contre l’érosion de la biodiversité nécessite d’engager des changements transformateurs dont le citoyen est un acteur majeur. Ainsi le parc national de La Réunion encourage la mobilisation citoyenne à travers des actions concrètes en proposant toute l'année des chantiers d'arrachage des espèces exotiques envahissantes
Destiné aux collégiens et lycéens, ce chantier junior est une déclinaison des chantiers participatifs tout public régulièrement proposés par le Parc national. Chaque année, plusieurs dizaines de chantiers sont organisés par nos agents sur l’ensemble de La Réunion, à la Plaine-des-Palmistes, à la Roche-Ecrite, au Maïdo, à Mare-Longue, aux Makes.
Une étape vers la restauration des milieux naturels
La lutte contre les Espèces Exotiques Envahissantes est une composante importante des efforts de restauration écologique sur l’île. Toutefois, elle ne constitue qu'une partie du processus global de restauration de la fonctionnalité des milieux naturels.
Dans le cadre du projet intégré de restauration et de conservation des milieux naturels mené sur l’île de La Réunion, l'un des objectifs principaux poursuivi par les partenaires associés est la restauration de la fonctionnalité des milieux naturels. Cette restauration comprend différentes étapes complémentaires, dont un diagnostic des habitats permettant l'élaboration d'une programmation d'actions de restauration.
Cela passe notamment par :
- la surveillance des espèces exotiques invasives
- diverses actions de lutte
- une série d'actions de prévention et d’adaptation envers d'autres menaces identifiées (incendies, espèces invasives animales, changement climatique etc.)
Des plantations d’espèces indigènes et endémiques sont également entreprises en différents endroits de l’île.