Crues importantes, arbres déracinés, câbles électriques arrachés, éboulis en série, le cyclone BELAL a rendu de nombreux accès impraticables en l’état car faisant courir des risques à ceux qui les pratiquent. Ainsi, après la levée de l’alerte rouge, mardi 16 janvier, l’ensemble des sentiers de randonnées et des pistes forestières de l’île sont restés fermés par arrêté préfectoral.
Sur l’ensemble du département, une vingtaine d’agents du Parc national se sont mobilisés au cours des jours suivants le passage du cyclone sur des sentiers dont l’accès, parfois périlleux, restait à sécuriser :
• lors de missions de reconnaissance avec les équipes de l’ONF sur des sentiers de randonnées et pistes forestières de l’île.
Les agents du Parc national ont ainsi pu contribuer à dégager les routes, pistes, et sentiers situés en cœur de Parc, en forêt de Bélouve notamment et dans de nombreuses zones difficiles d'accès.
Ils sont également venus en appui des techniciens forestiers territoriales de l’ONF sur des itinéraires variés sur la Plaine des Palmistes, Ste Rose, St Joseph, St Philippe, l’Entre-Deux ….
Sur les illustres sentiers Jacky Inard, de Mare à Boue, ou Bayonne, les conditions sportives des agents du Parc national ont été déterminantes car il a fallu effectuer des itinéraires réputés musclés dans des temps records, cela pour pouvoir les parcourir dans la journée, en fournissant photos et données géo-localisées. En certains endroits, des arbres et branchages obstruent les sentiers pédestres, effondrés sur certaines portions.
Ces missions donnent lieu à des rapports transmis à l’ONF, organisme en charge de coordonner les opérations de reconnaissance et de communiquer les réouvertures progressives de routes au public. La carte des sentiers fermés est visible en suivant ce lien.
Fin janvier, les équipes poursuivent encore les missions de reconnaissance de l'état des sentiers post-BELAL, dans le Nord et l'Est de l'ïle.
Des équipes se sont rendues à Salazie, sur les portions du sentier GRR1 dites du "mur de Grand Îlet" partant de Ilet à Vidot vers la Roche Écrite, lundi 29 janvier, tandis que les travaux de remise en état à mettre en oeuvre sur les premiers kilomètres du sentier menant au Refuge de la Plaine des Chicots, au départ de Mamode Camp, faisaient également l'objet d'une identification par les équipes.
A ce jour, les reconnaissances de l'état des sentiers post-BELAL se poursuivent en binôme des agents de l'ONF sur les secteurs du Brûlé, de St-François et du Morne St-François.
• lors de missions conjointes d’appui et de manœuvre avec les équipes de la DRR pour dégager les voiries
Les agents de la Direction Régionale des Routes ont effectué un dégagement avec les agents du Parc national sur la RN3 entre le col de Bellevue et la Plaine Des Palmistes. La DRR et les agents du Parc national ont confirmé un prochain rendez-vous pour évaluer les dégâts post-Belal.
Les observations relevées par les agents pourront ainsi engendrer des préconisations sur les éventuels travaux à mener.
• lors de missions conjointes avec les équipes de l’EDF pour que celles-ci puissent accéder dans un premier temps à des sites sensibles, et sécuriser dans un second temps les infrastructures tout en limitant l’impact sur les milieux naturels et en préservant nos espèces endémiques.
Les agents du Parc national ont ainsi pu permettre aux équipe de EDF d'accéder aux infrastructures de production hydraulique d'électricité de Takamaka, et de lignes alimentant la Grande Chaloupe le long du sentier des Anglais.
Ci et là, un élagage raisonné d’arbres touchant les lignes à haute tension a dû être effectué.
Une autre sortie sur le terrain a été réalisée avec une équipe EDF sur Ilet à bourse, à Mafate, où les fortes crues et débordement de ravines ont exposé des gaines électriques qui desservaient plusieurs habitations.
Il a fallu rapidement sécuriser les gaines mises à nues, et effectuer un recensement des travaux à entreprendre pour une remise en état pérenne.
S’ensuivra une coordination pour des interventions plus lourdes nécessitant des transports rapides d’équipement et de matériaux.
Dans tous les secteurs de l’île, les équipes du Parc national continuent à ce jour de s’investir ponctuellement dans le cadre d’une coopération inter-organismes, nécessaire pour permettre aux Réunionnais d’accéder aux installations courantes, en priorité, puis aux pistes forestières et sentiers de loisir dans des délais raisonnables.