Ces agents qui avaient participé à une expérience de lutte organisée en opération coup de poing en décembre 2022 sur le belvédère du Maïdo, à raison alors de 14 personnes, avaient montré une réelle rapidité d’intervention sur une partie des zones qui avaient été incendiées en novembre 2020, et qui sont envahies par l’Ajonc.

Suite à cet incendie, le Parc national de la Réunion, l’ONF et le Conseil Départemental s’étaient rapidement accordés pour diviser les zones incendiées en mailles d’intervention réparties entre eux, pour tenter de réguler rapidement la repousse des Ajoncs. En effet, le feu a brûlé la végétation, et si tout finit par repousser, ce sont les espèces exotiques qui reviennent le plus vite et tellement rapidement qu’elles gagnent la compétition par rapport aux espèces patrimoniales.

Dans les mailles qui lui ont été attribuées pour cette expérience de lutte, le Parc national de La Réunion a organisé des chantiers citoyens de lutte avec des bénévoles tour à tour venant d’un réseau d’entreprises, d’organismes institutionnels ou associatifs et des particuliers, depuis le mois d’avril 2020. La brigade d’agents recrutés récemment, pour une période du 1er août au 31 décembre 2023 vient donc, sur la base des retours d’expérience de décembre 2022, renforcer et compléter les chantiers citoyens régulièrement organisés, pour des parties plus ardues et moins accessibles au tout public, sur cette emprise autour du belvédère du Maïdo.

Ils participent ainsi à un effort soutenu et régulier de lutte qui fera l’objet d’un suivi scientifique annuel afin d'évaluer son efficacité dans le temps et l'espace et suivre le recrutement et le développement des espèces indigènes et endémiques qui font la richesse de notre biodiversité. Sous encadrement des agents du Secteur Ouest du Parc national, ces personnels se forment à la dynamique des milieux, aux techniques d’intervention et aux enjeux de la lutte contre les espèces invasives et de la restauration des habitats naturels.

Bien que cette zone du Maïdo soit le site de leur intervention principale, ils ont également l’occasion de parfaire leurs connaissances en se confrontant à d’autres milieux, en participant ponctuellement à des opérations de lutte ou de plantation dans des forêts humides des bas du sud sauvage, ou en arboretum des Hauts de Trois Bassins.