Afin de limiter les impacts sur la biodiversité et les paysages, les travaux en cœur de parc national sont règlementés et soumis à autorisation du Parc national. Dans ce cadre, le chantier du Gîte du Volcan fait l’objet d’un suivi à la fois règlementaire, des paysages et environnemental.
Suivi règlementaire
Pour s’assurer du bon respect des règles applicables en cœur de parc et des autorisations accordées, les équipes du Parc se rendent régulièrement sur le chantier. Ils s’assurent notamment de la mise en œuvre des procédures de biosécurité et contrôlent la gestion des risques de pollution sur le chantier par la maîtrise d’œuvre.
Suivi des paysages
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO pour la beauté de ses paysages et la richesse de sa biodiversité, le site du volcan est en tout point exceptionnel. La reconstruction du gîte a donc été pensée de sorte que le bâtiment épouse au mieux la topographie du terrain, permettant une ouverture visuelle sur le paysage exceptionnel du volcan. L'objectif est également de préserver l'environnement dans lequel s'inscrit cette construction, tout en en réduisant les impacts. Afin de mieux mesurer la réussite de cette démarche et de pouvoir communiquer dessus, un suivi photographique de l’évolution du chantier est assuré par les équipes du Parc, à partir de six points de référence choisis dans le paysage proche et dans le paysage lointain (oratoire Sainte-Thérèse, Piton de Partage, piste d’accès…). Les photos réalisées le 10 mai dernier s’inscrivent dans cette démarche.
Ce suivi photographique, lancé dès les premières phases de déconstruction de l’ancien gîte (en 2021), a pour but d’illustrer comment la Valeur Universelle Exceptionnelle du site a été prise en compte dans ce projet. Cette démarche innovante pourra se décliner pour de futurs projets d’aménagement en cœur de parc.
Suivi environnemental – décapage et première plantations
En parallèle des suivis règlementaires et des paysages, le Département a missionné Biotope pour piloter la coordination environnementale du chantier, et notamment de la revégétalisation du site. En 2022, les essais de production d’espèces végétales caractéristiques du volcan ont donné des résultats intéressants dont les conclusions ouvrent de nouvelles perspectives en matière de restauration d’habitats. Très envahies par des espèces plantées pour leurs qualités esthétiques, les abords de l’ancien et du nouveau gîte nécessitent en effet des opérations de renaturation spécifique.
Ces dernières semaines, une surface de 340 m² a pu être décapée afin de permettre l’élimination des plantes invasives présentes. Elle a permis la plantation de 248 plants d’indigènes, produits sur place : Branle vert, Ambaville, Tamarins des Hauts… Ces opérations de renaturation sont amenées à se poursuivre tout au long du chantier.