Le projet LIFE + Pétrels
Cette perte de biodiversité serait une catastrophe écologique locale, mais aussi mondiale, car une fois disparus, il sera trop tard pour agir.
En cohérence avec l’enjeu d’inverser la tendance à la perte de la biodiversité (enjeu majeur de la Charte de territoire approuvé en 2014), le Parc national de La Réunion a construit ce projet ambitieux, en étroite collaboration avec la Société d’Études Ornithologiques de La Réunion (SEOR), l’Université, l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), l’État et le Département.
D’un montant de plus de 3 millions d'euros, financé à 50 % par l’Europe, ce programme LIFE+ vise à développer et mettre en œuvre des stratégies et des outils de conservation appropriés, démonstratifs et innovants, sur l’ensemble du territoire de La Réunion.
A travers le programme LIFE+ Pétrels, des actions de conservation d’envergure ont être initiées afin de poursuivre ces démarches menées en faveur du Pétrel de Barau, et de percer le mystère du Pétrel noir de Bourbon, espèce énigmatique, dont le premier lieu de nidification a été découvert tout récemment.
Ce programme LIFE+ permet de réunir l’ensemble des acteurs et usagers de l’île pour sauver ces espèces au bord de l’extinction, fortement menacées par l’urbanisation grandissante, la prédation par les rats et les chats et la pollution lumineuse des villes.
Pour en savoir plus sur les enjeux, les objectifs et les toutes dernières avancées de ce programme, consultez le site web du programme LIFE + Pétrels
LIFE+ Pétrels
Le projet LIFE+ Foret sèche
Face à l'urgence de la situation, le projet LIFE+ COREXERUN (2009-2014) a permis de dégager des espèces exotiques envahissantes, 30 hectares de forêt. En parallèle, sur une parcelle expérimentale de 9 hectares, 90 000 jeunes arbres de 48 espèces indigènes ont été replantés selon différents protocoles d'intervention. L'enjeu était d'identifier les méthodes les plus efficaces pour reconstituer un habitat forestier en milieu tropical.
Fin 2014, le Parc national de La Réunion, en étroite collaboration avec le Conservatoire du littoral, l’État (DEAL), La Région et le Département de La Réunion obtiennent un nouveau financement européen. Avec le projet LIFE+ Forêt Sèche (2014 - 2020), ils ont la ferme intention de poursuivre leurs efforts pour sauver durablement une forêt unique au monde, sur un site inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Riches de l'expérience du précédent projet, l'enjeu prioritaire consiste désormais à compléter et pérenniser l'action de conservation de cet habitat. Cela passe par le rétablissement d'un continuum écologique sur l'ensemble du gradient altitudinal des forêts semi-sèche et de transition (de 150 à 800 mètres d'altitude). Ce dernier doit permettre de rétablir les flux de gènes et d'espèces essentiels à la régénération naturelle de la forêt.
Pour y parvenir, il est prévu la réhabilitation d'espaces dégradés et le renforcement de cœurs d'habitats afin de recréer des connectivités écologiques fonctionnelles. En cohérence, il est envisagé la translocation d'espèces animales comme le Gecko vert de bourbon (Phelsuma borbonica) sur des sites récemment désertés.
Dans un souci de répondre aux différents enjeux du territoire réunionnais, le projet LIFE+ Forêt sèche a été pensé pour être accessible à tous et faire ainsi de la conservation un outil de développement local.
Pour en savoir plus sur les enjeux, les objectifs et les toutes dernières avancées de ce programme, consultez le site web du programme LIFE+ Forêt sèche
LIFE+ Forêt Sèche
Le projet LIFE + Biodiv'om
Plusieurs facteurs en sont la cause : ces territoires situés en Outre-Mer ne bénéficient pas des outils de protection et des aides européennes associés aux Directives Oiseaux et Habitats, la démographie croissante sur ces territoires, les fortes pressions foncières, forestières, minières et touristiques engendrent une perte de biodiversité considérable. De plus, les évènements climatiques majeurs et les difficultés d'interventions dans ces milieux naturels complexifient fortement le travail de conservation.
Le projet Life+ BIODIV’OM a été mis en place pour enrayer la perte de la biodiversité à laquelle sont confrontées 5 RUP françaises : la Guyane, La Réunion, la Martinique, Mayotte et Saint-Martin.
C'est le premier projet Life+ qui implique 5 RUP françaises et qui est porté par 5 associations de protection de la nature (LPO, GEPOG, GEPOMAY, SEOR et l’AGRNSM), un parc national (La Réunion) et un parc naturel régional (La Martinique).
L’objectif global de ce projet, financé par la Commission Européenne à hauteur de 60 %, est de contribuer à freiner la perte de la biodiversité dans ces 5 RUP en y développant et en y déployant des méthodes concrètes, démonstratives et durables afin de répondre à l’urgence de la perte de la faune, de la flore et des habitats sauvages de ces territoires.
5 espèces menacées inscrits sur la liste rouge de l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) sont particulièrement visés :
- L'echenilleur de La Réunion (Tuit-Tuit)
- Le Crabier blanc à Mayotte
- Le Moqueur gorge-blanche à la Martinique
- Le Mérou géant en Guyane et à Saint-Martin
- Le Mérou de Nassau à Saint-Martin
Le but étant d'augmenter les populations de ces 5 espèces et de renforcer la conservation des habitats, notamment les savanes de Guyane, un des habitats les plus menacés d'Europe dû aux Espèces Exotiques Envahissantes.
A La Réunion, une translocation d'Echenilleur sera mise en place sur un site suivi où les risques de prédation seront contrôlés, en ce qui concerne Mayotte, des nouvelles méthodes de dératisation des mangroves où niche le Crabier blanc sera déployé.
Pour en savoir plus sur les enjeux, les objectifs et les toutes dernières avancées de ce programme, consultez le site web du projet LIFE+ BIODIV'OM